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Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/33

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bisaïeul, ayant perdu d’assez fortes sommes en agiotant, lors du système de Law, vendit toutes ses terres argent comptant au fils d’un fermier-général, ne conservant que son château de Saint-Julien et trois cents arpens de bruyères, qu’il concéda par petites portions à des paysans à charge de défrichement, moyennant un cens ou rente, qui devait s’augmenter progressivement pendant soixante ans : si bien, qu’aux premiers jours de la révolution, votre père jouissait d’une jolie fortune. Mais grâce aux nouvelles lois, les paysans ont été affranchis de toute redevance. Plus tard, le comte de Saint-Julien ayant disparu, son château est devenu propriété nationale : voilà pour vos biens paternels, voyons le côté maternel ; votre mère en se mariant apporta à son mari deux cent mille francs en bel et bon argent ; c’est une dot magnifique. Par la mort prématurée de ma pauvre cousine, cette fortune est devenue la vôtre, je vais vous en rendre compte.

— À quoi cela sert-il, mon oncle ?

— Vous le comprendrez plus tard. De ces