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Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/65

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masses de bâtimens qui s’élevaient à l’horizon.

Ce sont les tours de Saint-Julien, qu’on appelle les jumelles, dit-il en clignant de l’œil d’un air fin : c’est un beau domaine, une jolie bague au doigt ; on n’est pas fâché tout de même dans le pays qu’elle n’ait pas changé de main.

Olympe avait répondu à l’indication de ce garçon par un cri de surprise et de joie tout à la fois ; l’amour de la propriété dissipait un instant ses regrets d’avoir quitté Paris et la pension de Mlle Desrosiers. Au même moment le soleil fit à la jeune propriétaire de Saint-Julien la galanterie de percer les nuages amassés à l’occident ; de ses derniers rayons il colora les deux tours qui, prenant une teinte dorée, se détachèrent nettement sur la masse d’un vert sombre des arbres du parc.

Le château de Saint-Julien était situé sur une hauteur. De vertes prairies, traversées par l’Oing, bordaient le bas du parc. Cette petite rivière non-seulement embellissait le paysage, mais augmentait la valeur des terres