Aller au contenu

Page:Savine - L Assassinat de la duchesse de Praslin.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


PRÉFACE


L’assassinat de la duchesse de Praslin fut l’un des plus épouvantables scandales qui, en 1847, ébranlèrent le trône de la Monarchie de Juillet.

Depuis, l’imagination populaire a brodé toute sorte de légendes autour de ce drame, qui, demeurant inexpliqué, favorisait l’éclosion de cent hypothèses.

Le premier, l’auteur de ce livre a eu la redoutable fortune d’étudier le dossier de cette procédure, et c’est à la lumière des correspondances saisies qu’il a pu entrevoir les mystérieux secrets que les juges de 1847 avaient soigneusement voilés à tous les regards.

C’est un triste et déplorable drame de famille. C’est une lamentable histoire que celle de Théobald de Praslin et de Fanny Sébastiani. Que de fois, écœuré, envahi par un cauchemar, l’auteur de ce livre, après lecture d’une des pièces volontairement négligées par les pairs de 1847, s’est arrêté dans sa tâche, refusant d’en croire ses yeux et en appelant contre la logique de la raison « à toutes les mères ! » Mais aussitôt, un nouveau document venait confirmer et consolider les affirmations du premier.

Quel carnage des opinions préconçues, legs de nos pères ! La légende de « l’ange de vertu », qu’aurait