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CATÉCHISME D’ÉCONOMIE POLITIQUE.

Nous ne devons donc pas craindre de voir notre pays s’épuiser de numéraire par ses achats de marchandises étrangères ?

Cette crainte serait chimérique. De toute manière, un pays ne peut acquérir les produits étrangers qu’avec ce qu’il produit lui-même ; lorsque même il les paye en argent, il ne les acquiert qu’avec des produits de son sol, de ses capitaux et de son industrie ; car ce sont ces produits qui lui servent à acquérir l’argent dont il les paye.

Qu’est-ce que la balance du commerce ?

C’est l’état des exportations d’un pays comparé avec l’état de ses importations.

Si l’on pouvait avoir de pareils états exacts, qu’est-ce qu’ils apprendraient ?

Ce qu’une nation gagne annuellement dans son commerce avec l’étranger. Elle gagne d’autant plus que la somme des produits qu’elle importe surpasse la somme des produits qu’elle exporte.

Sur quel motif appuyez-vous cette conséquence ?

Dans nos relations d’affaires avec les nations étrangères, la nôtre ne saurait perdre ou gagner que ce que nos compatriotes perdent ou gagnent dans ces mêmes relations. Or, nos compatriotes gagnent