Page:Say - De l’Angleterre et des Anglais.djvu/29

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part les efforts faits pour attirer l’attention des acheteurs, ne sont pousses plus loin qu’en Angleterre. Delà, cette grande recherche des boutiques, ces ornemens bizarres, par lesquels on s’efforce de les faire remarquer ; delà, ces annonces multipliées, ces marchandises offertes au-dessous du cours ; ce ton de charlatanisme qui frappe les étrangers. Les entrepreneurs des premiers spectacles, vantent eux-mêmes, du style le plus pompeux, les applaudissemens que leurs acteurs ont reçus d’un auditoire ravi, auditoire qu’ils avaient, jusqu’à un certain point, composé eux-mêmes. Pour avertir le public d’une entreprise nouvelle, d’un simple changement de domicile, une affiche immobile postée au coin d’un mur, ne suffit pas, et l’on promène comme des bannières, au milieu de la foule affairée de Londres, des affiches ambulantes que les piétons peuvent lire sans perdre une minute.

Ce besoin de vendre établit une lutte entre les producteurs. C’est à qui vendra à meilleur marché ou moins chèrement ; mais comme la