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Page:Say - De l’Angleterre et des Anglais.djvu/39

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bés dans ce goût gothique et contourné, dans ces ornemens lourds et compliques qui ne représentent rien ? si les dessins des étoffes, si le choix des couleurs étaient en arrière des progrès de l’Europe, et si l’Angleterre ne pouvait se remettre au courant sans une longue et active communication avec le continent ?

Faut-il s’étonner du peu de succès qu’ont obtenu les marchandises anglaises dans les grands marchés de l’Europe, et peut-on leur en présager davantage à l’avenir, si leur système économique ne change pas ?

Cette position critique que j’ai essayé de peindre et dont j’ai tâché de découvrir les causes, anime des débats qui n’ont pas lieu seulement dans les deux chambres, mais parmi toute la nation, et donne beaucoup d’importance aux attaques d’une opposition beaucoup moins redoutable par le nombre de ses partisans que par le poids de ses raisons, et par les grands noms, les grandes fortunes, les grands talens qui figurent au milieu d’elle.

La question des blés et celle du papier-monnaie, sont l’occasion des principales discussions. Le gouvernement vient de faire des lois sur ces deux objets ; mais des décrets ne remédient point aux difficultés qui viennent de la