Page:Say - De l’Angleterre et des Anglais.djvu/50

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d’Angleterre, lesquels portent la promesse, qui n’est jamais effectuée, de payer des livres sterling métalliques au titre et au poids déterminés par les lois.

Il n’y a point de billets de la banque d’une somme inférieure à une livre sterling ; et cependant comme on a besoin d’une petite monnaie pour les menues transactions, et que si le gouvernement frappait des pièces légales elles seraient fondues, la banque est autorisée à mettre en circulation des coupures de ses billets en pièces d’argent, qui ne sont que des médailles et qui ne contiennent guères que les trois quarts de la quantité du métal qu’auraient des pièces légales de même dénomination. On ne gagnerait à les fondre qu’autant que les billets de banque, avec quoi en pourrait les acheter, tomberaient au-dessous des trois quarts de leur valeur nominale, puisqu’alors avec une valeur moindre que les trois quarts d’une livre sterling métallique, on aurait un lingot qui vaudrait les trois quarts de la livre sterling.

Dans cet état de choses, l’hôtel des monnaies de Londres, le seul qu’il y ait en Angleterre, n’aurait absolument rien à faire s’il ne fabriquait, à façon, pour compte de la banque d’Angleterre, les coupures métalliques de ses billets dont il vient d’être question.