Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/140

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et instructif ; et je suis persuadé que ce livre surpassera l’attente de ses amis les plus dévoués. Il est imprimé, et il a eu la bonté de m’en donner un exemplaire par anticipation. J’ai lu plus de la moitié du premier volume, et je souhaite qu’il fasse, sur des juges compétens, la même impression qu’il m’a faite. Ce qu’il dit sur le gouvernement, les lois, la religion, les mœurs du pays, est d’une grande solidité ; et le rapprochement qu’il fait de l’état ancien de l’Indoustan avec son état actuel, me semble décider la question de la haute civilisation qu’on lui a supposée. J’espère bien que vous aurez l’occasion et le loisir de lire cet ouvrage intéressant, et d’en dire votre opinion au public.

Votre Traité d’Économie politique croît en réputation, chez nous, à mesure qu’on le connaît mieux. On en a fait dernièrement un extrait, en même temps que du mien, dans le British Review, et l’on a fait valoir son mérite. Je n’ai pas été aussi bien traité, et le journaliste a trouvé dans mon ouvrage une ample matière à ses critiques. Il y trouve à peine un passage qui soit digne d’éloges.

Je me flatte que madame Say et vos enfans sont en bonne santé, et je vous prie, etc.

David RICARDO.