Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/38

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rang de leurs associés ; et par une bizarrerie qu’il serait plus facile d’expliquer que de justifier, celles de France ne lui avaient pas trouvé une place dans leur sein. Il est vrai que pour être admis chez elles le mérite avait besoin de frapper plus d’une fois à leur porte, et que son caractère ne lui permettait guère le genre de sollicitations auxquelles sont trop souvent attachés les honneurs littéraires. Étranger à toute coterie, il s’occupait de sa science et vivait renfermé dans un cercle composé d’un petit nombre d’amis et des membres de sa famille.

L’auteur de cette notice, avant que de connaître M. Say, portait de ses écrits, il y a dix+neuf ans, le même jugement qu’il en porte aujourd’hui[1]. Il n’a pas pensé que des relations de famille, formées entre eux quelques années plus tard, fussent une raison de ne plus en dire son avis. Il est, au reste, bien convaincu que les personnes qui les auront lus seront loin de l’accuser d’exagération ; il craindrait de leur part un reproche contraire, s’il ne voyait un motif de réserve dans son alliance avec lui.

Charles COMTE.

  1. Voy. le Censeur, t. 7, p. 43, et le Censeur européen, t. 1, p. 159-227, et t. 2, p. 169-221.