direction des facultés physiques et morales de l’enfance, et en second lieu son instruction.
Rousseau regarde le premier de ces deux objets comme le plus important. En effet, de bonnes mœurs ne sont que de bonnes habitudes, et cette première direction a pour but de former ces bonnes habitudes, soit au physique, soit au moral. « La plupart des républiques, dit Bacon, n’auraient pas eu besoin de faire tant de lois pour diriger les hommes, si elles avaient pris la précaution de bien élever les enfans ».
Cependant, quelque importante que soit cette partie de l’éducation, on aurait très-grand tort de regarder celle qui a rapport à l’instruction comme indifférente pour la morale. L’instruction a, relativement aux mœurs, ces deux grands avantages : c’est