Page:Say - Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, 1817.djvu/99

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faits en sont moins susceptibles ; on se dit en soi-même qu’ils supposeront un motif intéressé à vos plus nobles actions. On n’est pas fâché en secret de l’échec éprouvé, de l’humiliation encourue par un être avec qui l’on va de pair, qu’une sorte de rivalité rend votre émule, et quelque peu votre ennemi.

Ce sont d’affligeantes vérités, j’en, conviens ; mais pourquoi l’homme a-t-il été fait ainsi ? Le mal n’est pas de le dire, mais d’en éprouver les fâcheux effets. Si le physiologiste en décrivant les débiles viscères de l’homme, en déguisait les infirmités, en serions-nous plus avancés ? saurions-nous mieux prévenir nos maux ou les guérir ?