Page:Say - Traité d’économie politique, 1803, II.djvu/36

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et, admettant que des billets de confiance peuvent remplacer les deux tiers du numéraire que réclame la circulation, cherchons quelle augmentation il en résulte dans le capital national.

Nul auteur de poids n’a évalué le numéraire nécessaire à la circulation à plus d’un cinquième des produits annuels ordinaires d’une nation, et suivant les calculs de quelques-uns, il ne va pas à un trentième ; c’est donc l’estimer au plus haut que de le porter au cinquième des produits annuels, et quant à moi, je crois cette évaluation fort au-dessus de la vérité. Admettons-la pourtant. Alors un pays qui aurait pour 15 millions de produits annuel, n’aurait besoin que de 3 millions de numéraire. En supposant donc que les deux tiers de ce numéraire, ou 2 millions, pussent être remplacés par des billets de confiance et mis de côté en accroissement du capital national, ils n’accroîtraient, une fois pour toutes, ce capital que d’une valeur égale aux deux quinzièmes des produits d’une année.

Les produits annuels seraient peut-être à leur tour évalués bien haut si on les portait au dixième de la valeur du capital productif