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national ; je les estime ainsi dans la supposition que les capitaux productifs rapportent, l'un dans l'autre, cinq pour cent, et l'industrie qu’ils tiennent en activité, autant. Si les billets de confiance ont fourni un secours égal aux deux quinzièmes du produit annuel, ils n'ont donc accru le capital national productif que de , en évaluant ce secours au plus haut.

Quoique l'émission possible de billets de confiance procure comme on voit dans un pays passablement riche, un accroissement de capital national fort inférieur à ce qu'on s’est plu à le représenter en mainte occasion, cet accroissement n’en est pas moins extrêmement précieux. À moins d’une production bien active comme en Angleterre, ou d'un esprit d’épargne bien général et bien soutenu, comme en Hollande, ce n’est jamais qu’une petite partie de ses revenus qu'une nation, même qui prospère, parvient à mettre en réserve, chaque année, pour l'ajouter à ses capitaux ; les nations stationnaires, comme on sait, n'ajoutent rien à leurs capitaux ; et celles qui déclinent en consomment tous les ans une partie.

Lorsqu'une banque répand plus de bil-