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Page:Say - Traité d’économie politique, III, 1826.djvu/286

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n’altère nullement la valeur du capital national, qui se reproduit par le fait même de cette consommation. Dès-lors on sentira qu’on n’augmente pas plus ses capitaux en important des métaux précieux, qu’en important d’autres marchandises.

Si l’on pouvait avoir une évaluation exacte des valeurs exportées et importées, on saurait à combien se montent les profits d’une nation dans son commerce avec l’étranger : ses profits sont égaux à l’excédant de ses importations sur ses exportations.


Besoins des hommes. Ce sont eux qui déterminent les hommes au sacrifice nécessaire pour obtenir les produits capables de satisfaire ces besoins. Le sacrifice consiste soit à prendre la peine de créer soi-même les produits, soit à donner en échange pour les avoir, d’autres produits précédemment acquis.

Les besoins des hommes ont différens degrés d’intensité, depuis les besoins impérieux de la satisfaction desquels dépend leur existence, jusqu’aux goûts les plus légers.

Une jouissance quelconque est attachée à la satisfaction de chacun de nos besoins ; d’où il suit que les expressions : pourvoir à nos besoins, multiplier nos jouissances, et même contenter nos goûts, présentent des idées du même genre et qui ne diffèrent entre elles que par des nuances.

Les hommes ont des besoins comme individus, comme membres de la famille, comme membres de l’état. Ceux des deux premiers genres donnent lieu aux consommations privées ; ceux du dernier genre donnent lieu aux consommations publiques.