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gent qui rend les emprunts faciles ; c’est l’abondance de valeurs disposées à être prêtées, des valeurs en circulation pour cet objet-là. Voyez Accumulation, Capital.


Emprunts Publics. Ce sont les valeurs empruntées par un gouvernement au nom de la société qu’il représente.

Les valeurs ainsi empruntées sont des capitaux, fruits des accumulations des particuliers. Lorsque le montant des emprunts est employé, comme c’est l’ordinaire, à des consommations improductives, ils sont un moyen de détruire des capitaux, et par conséquent de supprimer, pour la nation en bloc, les revenus annuels de ces capitaux[1].


Entrepreneurs d’industrie. Ils concourent à la production en appliquant les connaissances acquises, le service des capitaux et celui des agens naturels, à la confection des produits auxquels les hommes attachent une valeur.

Un entrepreneur d’industrie agricole est cultivateur lorsque la terre lui appartient ; fermier lorsqu’il la loue.

Un entrepreneur d’industrie manufacturière est un manufacturier.

Un entrepreneur d’industrie commerciale est un négociant.

  1. Il ne faut pas croire que les revenus annuels de ces capitaux consommes ne sont pas supprimés, parce qu’on voit des arrérages payés aux rentiers de l’état : ils leur sont payés au moyen des contributions ; les contributions sont prises sur les revenus des contribuables. Ce n’est plus le revenu du capital prêté qui est payé au rentier : ce capital n’existe plus, et, par conséquent, ne fournit plus de revenu à personne. Ce qu’on paie au rentier est une rente prise sur d’autres revenus. (Voyez le tableau joint au chapitre ii du Livre III du Traité.)