Page:Say - Traité d’économie politique, III, 1826.djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les produits ; la production tout entière peut devenir si désavantageuse, qu’elle cesse, d’abord en partie, ensuite tout-à-fait[1].


I.


Importation. C’est l’action par laquelle on fait venir des marchandises d’un pays étranger dans le sien.

Les marchandises importées sont ordinairement payées à l’étranger par le moyen d’autres marchandises qu’on lui envoie, au nombre desquelles se trouvent quelquefois les métaux précieux. Cette dernière manière de s’acquitter envers l’étranger n’a rien de plus fâcheux que toute autre. (Voyez les mots Capital, Balance du commerce, Exportation.)


Impôt. L’impôt est une valeur délivrée au gouvernement par les particuliers, pour subvenir aux dépenses publiques. Il se mesure sur le sacrifice exigé du contri-

  1. Lorsqu’un pacha ne laisse à un paysan qu’une portion de sa récolte, insuffisante pour que la famille du paysan s’entretienne, cette famille décline ; lorsqu’il ne laisse au commerçant qu’une partie des marchandises produites par son commerce, ce commerçant ne disposant plus du même revenu, sa famille décline également. Tous les moyens de production peuvent être simultanément désavantageux. Cela peut s’observer, quoiqu’à un moindre degré, dans nos pays, lorsque l’industrie, sans être dans un état désespéré, souffre néanmoins d’une manière analogue, parce qu’aucun produit n’y peut être payé ce qu’il coûte. Liberté, sûreté et charges légères, sont des remèdes infaillibles contre ces maladies morales et politiques, qu’il dépend toujours de l’homme de faire cesser.