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ÉCONOMIE RURALE


inerce ost illicite et que tous Ifs biens doivent ètro communs. Et puis n’oulilions pus que si l’K  ;,’lis(! ;i pnk^hf’i le ronoiiciMnont, elle n’a jamais excitt’ ;i la spoliation.

I-’. C\sTi :i.(ir.

Bibliographie.

I.es doux ouvrages le» plus coinplels sur le droit ranoii ■ ii\is.tgé au point do vue économique sont ceux de M. Kn- tk’inniiu  : Die itatioiialoekonomisc/ii’ii (irumhàtze dcr kano- nisli.tc/ien Lehre (léua, 1863)etles.Ç/urfi>n inderronuinisch- kitiioiiinlinc/ii’n ^\’i)■l/lsc/lll/ls-u>lll licc/itslc/tre (Berlin, 187 4). I.e premier, aujourd’liui épuisi-, a également paru dans le pri’niier volume de< Jiihrùùcher fitr Xationalœkoiunnie uii’t .Slalistik de Ilildclirand (léna. 1863). Pour «aint Thomas d’Aquin, voir la Philosophie de saint Thomas d’Aquin de .M. Charles Jourdain (Paris, 1858). On consul- tera encore avec fruit le mémoire de ce dernier sur VEco- iioiiiie politique dans les érotes du mnyen nije (Académie des Inscriptions et lîelles-Lcltres (novembre IHil’J)  ; {’Histoire des doctrines économiques (le M. A. Espinas (pp. 63-112)  ; Cibrario, Économie politique au vioijen (h/e (trad. franc. 2 vol., 1859)  ; Conl/en. JJie volkwiritischnflliche Literatur ini Mitlelalter (ISGi>)  ; .Neumann Grschichte des W’uchers in Denttchand, 1 vol. Halle, 186-5  ; Cossa, Iniroduzione allô Sluilio deli Economia polilica, pp. l.">8-176 (Milan, 1892  ;  ; 1>’ chapitre d’introduction dans la Gescldchte der National Œ konomxk in Deut-ichland de M. Koscher el deux chapitres eveel lents (i?co»iom/c Thi’ories and Législation et The Cano- uist iJactrine) dans le premier volume de VEnglish économie llistory and Theorij de M. W.-J. Ashiey (Londres, 1888 et 1893), en prenant, bien entendu, comme point de départ le Corpus juns canonici et les ouvriiges de saint Thomas d Aquin. M. Brants, professeur à l’Université de Louvain, vient éfjalement de publier un savant ouvrage sur les Théories Économiques aux XIII’ et XIV’ siècles. 1 vol. Louvain et Paris, 1895.

ÉCONOMIE RURALE DE LA GRANDE- BRETAGNE.

SOMMAIRE

1. Fermes

2. Étendue de la propriété.

3. Causes de ce développement particulier. 4 Développement historique.

5. Clôtures.

6. Droits et coutumes de succession.

7. Propositions et lois pour la réforme de la suc-

cession.

8. Prêts pour améliorations.

9. Transfert des terres.

10. Rapports entre fermiers et propriétaires.

11. Ouvriers agricoles.

12. Développement agricole.

13. Période pénible.

14. Lile de Man et les lies Normandes.

1. Fermes.

\.’ Angleterre et l’Ém-iAe en dehors de la ré- gion dea crofters l’emportent sur tous les autres pays, parle nombre dos Jïranilos fermes et des grandes propriétés. Ces deux faits sont non pas identiques, mais liés l’un à l’autre.

La caractéristique des fermer anglaises et écossaises, c’est le nombre relativement con- sidérable qu’on en trouve d’une étendue de 100 à bOO acres. En 1886, on en comptait 80000 de 100 a 300 acres, ot 14 000 de 300 à bOO acres, les deux classes formant ensemble le sixième de toutes les possessions, Ao/djngfs,


et comprenant plus des 2/3 de toutes les terres  : en Anf^Ieterre 12 p. 100, en Ecosse 71 p. 100. Les plus grandes fermes étaient, au iiombr*’ de ."iOOO, de iiOO à 1000 acres et, de 7<M», de 1000 acres ou de plus. Il y en avait C  ;  ; (HM) d’une élendue de 20 à bOacres.et 149000, de îj à 20 acres. Pour les touli’S petites cul- tures, qui sont le plus souvent sans grande importance pour l’agriculture, au-dessous de b acres, il y en avait Ib’JdOo, représentant un tiers du nombre total de bbOOOO fermes.

Dans certaines parties du pays, il y a un nomljic relativement plus considérable de pe- tites fermes ou (le feimes de classe moyenne. La classe de b à 1 00 acres forme en Angleterre et en Ecosse .■i2 et b3 p. 100 du nombre total, mais dans le Pays de Galles, 06 p. 100. Le major Craigie porte la superficie moyenne pour l’Angleterre à 60 acres, mais, pour le centre-ouest et le nord-ouest, à b8, pour le nord (où il y a pourtant aussi un certain nombre de très grandes fermes) et le nord- ouest, à 49, et pour le Pays de Galles même, à 47 acres. On trouve de petites fermes en dehors du pays de Galles, dans le pays acci- denté du Westmoreland et du Cumberland (Pays des Lacs), ainsi que dans les vallées voi- sinesdcl’ouestdu Yorksliire etdu Lancashire. Elles sont moins profitables et leur nombre va décroissant dans quelques-unes des ré- gions pauvres, mais elles sont rémunératrices et leur nombre va augmentant, par exemple, près des centres industriels du Lancashire  ; dans le Staffordshire et le Derhyshire, où des mineurs occupent souvent avec profit des l)etitcs terres  ; elles sont aussi profitables dans quelques-unes des régions de fromage, du Cheshire et dans la partie du Leiccster- shire où l’on fabrique le fromage de Stilton, par exemple  ; dans le sud-ouest, dans les comtés de Devon, Cornwall et Somerset, où il y a aussi de riches pâturages et, en outre, une culture considérable de fruits  ; dans le Kent, où l’on cultive les fruits et le houblon  : dans des parties du Cambridgoshire et du Lin- colnshire, spécialement dans l’ile d’Axholme à l’ouest de la rivière Trent, où les terres sont encore distribuées d’après l’ancien système de la communauté des villages, malgré les inconvénients qui en résultent  ; enfin, près des grandes forêts, New Forest, Epping Forest, les landes de Dartmoor, qui fournissent aux petits cultivateurs des revenus particuliers. Nous donnons ces exemples parce qu’ils carac- térisent bien la situation. Ils démontrent l’existence de causes particulières.

Pour le pays dans son ensemble, il est cependant caractéristique que les cultiva- teurs aniilais constituent une classe tout â fait différente des paysans, qui occupent


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