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KLOCK


iHiiii (l’Acciso. Aussi dans suii Si/Aleni des l’’iiinnziiu’sciis, criti(juo-t-il vcrtiiiiitiiit loscrro iiiriils liiKiiicii’is du la iiiouarchio française, lui soiiiiiio, les écrits do Jiisli sont ceux d’un [luldicislo rélornialcur à la modo do son liMnps tit de son pays  ; ils ont j,Miido loulo uno phase de l’L-volution ôcononiiquo l’t sociale de cette époijuc  : à ce titre, il con- venait de ne pas les passer sous silence. Ils


ont igaleineut insj)in’- acux du ministre d’iitat et jnol’esseur autriiliien Sonnenfels, son successeur et son <’’mule, <(ui sont de- meurés classiiiuesen Autriche pendant timle la première moitié de notre siècle.

E. Castklot. Bibliographie.

Kusciii’.H, G dckiclUe der National Œ/conomie in Dculach- land, p. 444-465.


K


KLOCK Kaspar) [lo83-J6a3] étudia à Mar- itouri  ; et lut successivement chancelier des lomles de SLolherg, des évéchés de Mindcn et de llildesheim, ainsi que i)renuer syndic et conseiller de la ville do Brunswick. Il a écrit de ti^ros volumes sur la jurisprudence, mais nous n’ ;ivons à nous occuijer ici ({ue do son Tvdctatus ccunomicv-poUticvs de conlrihu- iLoiiibus i)i Iiu)nano Gennanico Impcrio usUatis (Nurenber^’ 1034) et de son TractalKS juridico- piiruicu-poleinicus de Aerario (Nurenberg 1631 et 1671)  ; comme le reste de ses contempo- rains, il a des allures pédantesques et s’aban- tltiune aux digressions encombrantes et su- pcrllues.

Au point de vue politique, le premier de ses ouvrages se distingue du second par un attachement plus marqué aux anciennes libertés locales. Klock s’y élève contre les inn-i politici et les Machiavcllistcs  : le roi est lait i)our les sujets, non les sujets pour le roi  ; les impôts consentis ne doivent servir (ju’à suppléer aux déficits laissés par les revenus des biens caméraux. Dans le second il accuse au contraire un penchant à l’abso- lutisme semblable à celui que les Stuarts avaient cherché à implanter en Anglelorr(\

Au point de vue économique, Kloclc fut un défenseur des idées mercanlilistes, mais ce qui le caractérise comme écrivain financier, c’est le souci constant de la justice distribu- tive en matière d’impôt. On ne doit frapper que les revenus, mais après déduction des charges  ; on ne doit rien demander ni aux terres stériles, ni aux capitaux temporaire- ment improductifs {otiusa pccimia). KlocU ré-


clame l’établissement d’un cadastre et s’élève contre les immunités fiscales dont jouissaient les classes privilégiées, immunités qu’il n-- serve à la seule ])auvreté. Loin de partager l’engouement de son époque pour l’accise, telle qu’elle fonctionnait en Hollande, il ne la trouve supportable ([ue dans les pays riches, ayant une population dense, et il fait observer que dans les Provinces Unies, les citoyens ayant moins de 000 florins de revenu étaient à titre de compensation affranchis de toute contribution extraordinaire. La viande et la farine en particulier ne peuvent être taxées qu’en cas d’inéluctable nécessité. Son principe fondamental est celui-ci  : « Tous les impôts doivent être levés selon les facultés {f^ccundum f’acnltatem ixitrintonii)  ; toutes les fois que leur proportioiuialité ne mesure pas les charges en raison des forces des conti i- buables, il y a une injustice commise. »

Hostile à l’extension de la mainmorte ecclésiasli(iue,il est resté sur bien des points aux conceptions chères au moyen âge. C’est ainsi qu’en cas d’aliénation de domaines de l’État, il préfère qu’au lieu de les vendre à prix d’argent ou les concède à litre de tiefs grevés de redevances  ; il a un faible pour les amendes judiciaires comme moyen de battre monnaie. Il éprouve aussi pour les pères de familles nombreuses une admiration et un sentiment de reconnaissance en somme assez naturels dans un pays dépeuplé et dévasté par les guerres politiques et religieuses. Bibliographie.

RosciiEB, Geschichte der National Œkonomie in Deutsch- /tt/i’/, p. 210-217.


SUPPLEMENT.


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