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Page:Saynètes et Monologues, sér. 3, 1884.djvu/191

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180 DAMES DE COMPTOIR

la joarnée par-dessus les rideaux, la danse des hauts de chapeaux et des pointes de parapluies. Au fracas de Fomnibus qui roule ébranlant pavés et vitres, les beurres oscillent dans leur minuscule aquarium.

Et les dames de comptoir de brasseries I Autour d’elles, on boit, ^ on beugle» on fume : les hommes embrassent les femmes ; la fumée des pipes les suffoque et leur pique les yeux... leur figure ne bouge pas. Ont-elles une famille ? et quelle famille ? Gomme elles ont Tair simple ^t résigné ! Pauvres dames ! pauvres demoiselles ! cruel Paris ! Espérons que plus tard, au ciel, leurs souffrances seront terminées, et que des anges, bien plus beaux que les garçons du café Anglais, seront sans cesse occupés à leur servir des desserts exquis et des petits verres de liqueurs sous des bosquets éternellement printaniers ! Prions pour elles !

FIN DE DAMES DE COMPTOIB

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