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Page:Saynètes et Monologues, sér. 3, 1884.djvu/206

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MONSIEUR CAMBREFORT 195

GÂMBREFOBTy légèremMt.

Le second témoin de Madmier ne pourra se joindre à moi que dans deux heures. Parlons de vos témoins à vous. LÉON.

Coïncidence flatteuse ! Mon alter ego^ mon Cambrefort, si j*ose dire, est absent de Paris ; il y rentrera bientôt, mais je ne sais pas quand, du moins à une heure ou à deux jours près.

CAMBREFORT, mApriiaiit.

Mon pauTre monsieur, quel honn6te dénouement prétendez-vous donner à l’affaire ? LÉON.

Le plus honnête de tous, et contenu implicitement dans une petite note que j’ai fait parvenir à M. Madinier. CAMBREFORT, arec impatience.

Ah ! mais... ahl mais ! c*est toute une éducation à refaire, et je n’ai pas le temps. Apprenez donc que jusqu’à la minute précise où Ton croisera le fer, où Ton amorcera lés pistolets. .. Madinier et vous, vous n’existez plus l’un pour l’autre que dans la personne de vos témoins. LÉON.

Fort bien... mais attendu que le fer ne sera pas croisé, et que les pistolets^ resteront au vestiaire... je romps la chaîne des traditions, et j’accoste cet excellent Madinier. CAMBREFORT.

Mais alors... je crains d’avoir compris... c’est une lettre d’excuses I Vous ne dites pas non... (Ricanement «gn.) Bravo I c’est le chemin de la santé. On vit longtemps, jeune homme, avec ce régime I Seulement, gare les froids de pied ! Ventre de bkhel... comme disait un de nos rois, vous n’êtes pas romanesque.