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Page:Saynètes et Monologues, sér. 3, 1884.djvu/210

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MONSIEUR GÂMBREFORT m

LÉON.

r

Ehl qne m’importe son caractère ? nous ne devons pas nous rencontrer souvent.

MADINIER, BoleDDel.

Souvent... non... mais au moins une fois. LÉON, galmeat.

Eh bien... va pour une fois !

MADINIER.

Insensé ! Vous comptez peut-être sur le choix des armes ; mais Gambrefort se tient mordicus pour Toffensé. LÉON ; avec une irritation contenue. Monsieur Madinier, un seul mot, je vous prie. Avant de vous connaître, je passais aux yeux du monde, et aux miens propres, pour avoir quelque suite dans les idées. Or, depuis hier, et un peu grâce à vous» je ne sais plus du tout, mais du tout, où j’en suis. Récapitulons, s’il vous plaît. Hier, vous ouvrez le feu contre moi, je riposte un peu vivement, je vous fais amende honorable , votre main touche la mienne... ça va bien... pas mal et vous... n i ni fini. Que me chantez-vous encore avec vos épées, vos pistolets, vos adversaires ?

MADINIER.

Mes adversaires ? vous vous trompez.. . il n’y en a qu’un, et malheureusement c’est Gambrefort que je représente. LÉON.

Et c’est VOUS, mon afnt, qui acceptez de pareilles missions ? MADINIER.

Est-ce qu’il a hésité, luil... Gette nuit même, m’est-il pas venu me réveiller en sursaut, pour me rappeler qu’une des conditions de la réussite est une nuit de bon sommeil, qui nous fait arriver sur le terrain, plein de fraîcheur et de calme ?