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Page:Saynètes et Monologues, sér. 3, 1884.djvu/212

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MONSIEUR GAMBREFORT 201 L ÉON, ironiquement. Contre Thonnête Cambrefort ! ce serait dommage... Enfin, il vous plaît ainsi et il en abuse. (D’un ton enjoué.) Â propos» vous a-t-il dit pourquoi il me provoque ? MADINIER. ^ous auriez, paraît-il, poussé la folie jusqu’à le traiier d’insolent. LÉON. J’ai eu tort... j’aurais dû plutôt le traiter d’hypocrite ! MÂDINIBR, anxieux. Je vous arrête. Cambrefort n*est pas seulement pour moi un ami, c’est mon unique ami ; Têtre que je respecte le plus au monde... Tandis que... LEON. . . Tandis que moi, je ne suis rien pour vous, c’est entendu. Je reprends : aussi longtemps que votre unique amiCambrefort se borna à me manquer personnellement dans l’exercice de son mandat, je demeurai patient et calme. Mais lorsqu’à la nouvelle de mes démarches auprès de vous, il se permit de ricaner... alors, je n’y tins plus. Son rire insultant signifiait si clairement : des excuses à Madinier ! Quelle alliance de mots cocasse I Comment cela s’épèle-t-il ? Vrai ! la chose ne s’est pas encore vuel le bonhomme même n’y voudra point croire. » (k part.) Madinier se boutonne. •• (Haut.) Moi je vous honore et je l’ai appelé insolent. MADINIER. Un homme qui paraissait tant m’admirerl A qui se fier» grands dieux ! LÉON, à part. Allons ! formel ■ IfADINIBR. Mais il va me payer cela. Je serai votre témoin contre lui.