Page:Scènes de la vie privée et publique des animaux, tome 2.djvu/22

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qu’en ferions-nous ? Que peut-on faire de la tête d’un Moucheron ? »

Pourtant nous examinerons cette proposition.


Les prétentions des rebelles sont maintenant connues. L’intérêt général a servi de prétexte à des ambitions personnelles et à des haines particulières. C’est d’une révolution littéraire qu’il s’agit : on veut nous forcer à donner notre démission !  !  ! Si nous refusons, on nous menace d’une concurrence : — nous ne la craignons pas. — Mandataires de tous, nous n’abandonnerons pas le poste qui nous a été confié : on ne nous arrachera notre place et notre traitement qu’avec la vie. Le bien public nous réclame, c’est à lui seul que nous nous devons.

Mais que nous reproche-t-on ? Avons-nous été injustes ou partiaux ? N’avons-nous pas suivi notre programme et imprimé tout au long ce qu’on a bien voulu nous envoyer, sans préférence, sans choix, aveuglément, comme doit le faire tout bon rédacteur en chef ? N’avons-nous pas des papiers par-dessus la tête ? de l’encre jnsqu’aux coudes