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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/32

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D. Cosme.

Marquis de la Victoire ? Oui, monsieur.C’est mon gendre.
Est-il ici ?

Merlin.

Est-il ici ? Lui-même.

D. Cosme.

Est-il ici ? Lui-même.Et me veut-il surprendre ?
Que ne m’écrivoit-il qu’il venoit ? et pourquoi
A-t-il voulu descendre autre part que chez moi ?

Merlin.

Il est d’un naturel surprenant.

Lizette.

Il est d’un naturel surprenant.Ah, madame !
Vous allez donc bientôt être marquise et femme ?

D. Cosme.

Tu sais où le trouver ?

Merlin.

Tu sais où le trouver ? Oui, monsieur.

D. Cosme.

Tu sais où le trouver ? Oui, monsieur.C’est assez.
Ajustez-vous ma fille, et vous réjouissez ;
Je prétends dès ce soir achever votre noce.
Qu’on mette vîtement les chevaux au carrosse.
Lizette, et vous, ma fille, obtenez dessus vous,
De paroître plus gaie aux yeux de votre époux.

Il sort.
Blanche.

Notre avanture hélas ! m’a bien moins étonnée,
Que ne fait le penser de mon proche hyménée.

Lizette.

Passer de fille à femme est sans doute un grand saut.
Mais quelque grand qu’il soit, on le franchit bientôt.

Blanche.

Ô dieu ! que vois-je encor ?