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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/34

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Vous revoir, c’est manquer à ce que je me dois,
Et peu faire pour vous, mais beaucoup contre moi.
Emméne-le, Lizette.

Lizette.

Emméne-le, Lizette.Allons, allons, mon brave !
Et si vous devenez notre amoureux esclave,
Comme vous en avez tout-à-fait la façon,
Sachez qu’un jeune cœur n’est pas toujours glaçon,
Que Lizette vous peut servir, et que Lizette
A pour vous dans son ame une estime parfaite.

D. Sanche.

Si c’était l’offenser que l’aimer ardemment,
Elle m’auroit traité trop peu cruellement ;
Mais si c’est de l’amour que les dieux nous demandent,
Si c’est par nos respects qu’à nos vœux ils se rendent
Doit-elle recevoir d’un œil si rigoureux,
Et mes respects soumis, et mes soins amoureux ?

Blanche.

Lizette ! hâte-toi, veux-tu donc que mon pére
Le trouve ?

Lizette.

Le trouve ? Allons, monsieur.

D. Sanche.

Le trouve ? Allons, monsieur.Ô dieu, qu’elle est sévére !

Lizette.

J’entends monsieur qui vient ; vîte, cachez-vous là.

Blanche.

Lizette ! quel malheur !

Lizette.

Lizette ! quel malheur ! Ne craignez rien.



Scène V

DOM BLAIZE et ses gens, DOM COSME, ORDUGNO, BLANCHE, LIZETTE.
D. Blaize.

Lizette ! quel malheur ! Ne craignez rien.Holà !
Ne vous dispensez pas, ma sotte valetaille,
En un jour important comme un jour de bataille ;