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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/436

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Pourvu qu’il soit constant, et qu’il soit véritable.

d. alfonse.

Madame, il sera tout, si votre œil favorable
Par le moindre regard nous permet d’espérer ;
Oui, madame, on peut être en état d’aspirer
À quelque haut degré que le ciel vous envoie,
Pourvu qu’un peu d’espoir ressuscite ma joie.

Alfonse se retire au bout du théatre avec Marc-Antoine.
léonore.

Adieu, nous vous verrons avec le grand Japhet.

rodrigue.

Cet homme pour un fou paroît bien fait :
Mais son galimatias donne assez à connoître
Qu’il a l’esprit malade aussi-bien que son maître.

léonore.

Il parle quelquefois intelligiblement.

jean vincent.

Vous n’avez que le tems qu’il vous faut justement :
Allez tout de ce pas vous jetter en carrosse.

Ils s’en vont.

Scène IV.

MARC-ANTOINE, D. ALFONSE.
marc-antoine.

Et nous droit à Séville achever notre noce.

d. alfonse.

Nous n’en sommes pas là, Léonore n’est plus
Un reprochable objet de desirs superflus ;
À ses perfections la naissance étant jointe,
Nonobstant tes avis, je veux suivre ma pointe.
Demain avec Japhet j’espére de la voir :
Et toi sois complaisant, tu feras ton devoir.

Fin du second Acte.