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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/477

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Scène IV.

D. ALFONSE, LE COMMANDEUR, ELVIRE, D. ALVARE.
d. alfonse, en habit de cavalier, et lié.

Quand je devrois mourir.

le commandeur.

                                                                   Tu dois mourir aussi.

d. alfonse.

J’en aurois fait mourir avant ma mort bien d’autres,
À moins d’être accablé du grand nombre des vôtres.

le commandeur.

Exécrable assassin !

d. alfonse.

                                      Mon crime est mon amour,
Je serai trop heureux quand je perdrai le jour.

le commandeur.

Tu n’es qu’un imposteur.

d. alfonse.

                                        Je suis un misérable.

le commandeur.

Et mon infame niéce

d. alfonse.

                                                     Est un ange adorable.

le commandeur.

 ! je la punirai, je le dois, je le puis.

d. alfonse.

Oses-tu sans respect parler d’elle où je suis ?
Si je n’étois lié, ta bouche criminelle
Ne hasarderoit pas des blasphêmes contr’elle.