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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/68

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Et vous m’assassinez à force de me plaire.
Il n’est pas dans le monde un plus parfait beau-pére.
Mais que vois-je ?

Stefanie sort avec Louize toutes deux voilées, et Olivarès la méne la tête cachée dans son manteau, et elles se détournent pour choquer dom Blaize.

Mais que vois-je ? Mes yeux ont vu sa trahison ;
Mais je sais le moyen d’en avoir la raison.
Éloignons ce méchant.

D. Cosme.

Éloignons ce méchant.Et quelles gens peut-ce être,
Qui se cachent chez moi sans se faire connoître ?

D. Blaize.

Quel escadron en deuil vient me choquer ici ?
Pourquoi diable ! à moi seul s’adresse-t-il ainsi ?
Connoissez-vous quelqu’un de cette noire bande ?
Dites-le moi, dom Cosme.

D. Cosme.

Dites-le moi, dom Cosme.Et je vous le demande.
Qui le sait mieux que vous ?

D. Blaize.

Qui le sait mieux que vous ? Je n’en sais rien, ma foi :
Je les ai d’abord pris pour les gens d’un convoi.

Blanche, tout bas à son pére.

Monsieur, c’est cette dame, épouse de dom Blaize,
Dont il a des enfans.

D. Blaize.

Dont il a des enfans.Il en use à son aise.
Je n’ai jamais été choqué si rudement,
J’en suis quasi tombé par terre lourdement.

D. Cosme, tout bas à sa fille.

Mais le savez-vous bien ?

Blanche.

Mais le savez-vous bien ? Oui, monsieur, c’est la même.

D. Cosme.

Ha ! c’est nous mépriser d’une insolence extrême,