Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/111

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de leurs dettes, malgré la blancheur de la peau de leurs habitants, et soient beaucoup plus avancer qu’Haïti ? Il faudrait au moins mettre de la bonne foi en un tel débat. Aussi bien si des voyageurs ont vu infiniment de mal à Saint-Domingue, d’autres, et gens de marque en rapportent infiniment de bien. Le vice-amiral John Fleming, rendant compte, devant le comité d’enquête de la chambre des communes, de son voyage à Haïti, en 1829 est très-favorable à la jeune république[1]. « Tout ce qu’il y a vu avait le caractère d’une haute civilisation. La police était mieux faite que celle des nouveaux états de l’Amérique du Sud. On pouvait parcourir l’île dans tous les sens avec beaucoup de rapidité et par des routes bien entretenues. Celle qu’on venait d’ouvrir du Port-au-Prince au Cap Haïti ferait honneur à tous les gouvernements. On avait aussi établi une poste régulière, et il avait pu envoyer des courriers à jours fixes du cap Nicolas au Port-au-Prince, distant de

  1. Faits et renseignements, etc., par Zachary Macaulay. – Chez Hachette, 1835.