esclaves comme leurs égaux devant la loi. Par un temps de chiffres comme le nôtre, il est un document peut-être plus péremptoire encore que tout cela, c’est le tableau des exportations de la Grande-Bretagne pour ses colonies pendant dix ans, depuis 1828. Il a été publié officiellement à Londres, le 18 décembre 1837, nous en avons sous les yeux un exemplaire, dont il nous paraît suffisant de mentionner les totaux :
1828. | 1829. | 1830. | 1831. | 1832. |
— | — | — | — | — |
3,914,808 | 3,616,001 | 3,971,144 | 3,129,326 | 2,840,713 |
1833. | 1834. | 1835. | 1836. | 1837. |
— | — | — | — | — |
2,726,414 | 2,899,781 | 3,004,009 | 3,566,839 | 4,288,033 |
Les attentats, la ruine que les ennemis des Noirs avaient prédits pour la suite de l’apprentissage étaient des chimères. Ce grand jour de l’affranchissement a sonné le premier août 1838, et des meurtres, des désastres, de la désolation, de l’anarchie qui devaient suivre, rien n’est arrivé. Lors de l’ouverture de la session de l’assemblée coloniale à la Ja-