Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/145

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maïque (20 octobre 1838), le gouverneur sir Lyonnell Smith a pu prononcer le discours suivant :

« L’événement le plus important dans les annales de l’histoire coloniale s’est accompli depuis la dernière session, et je suis heureux de pouvoir vous annoncer que la population noire s’est montrée digne de la liberté. Il n’était guère présumable que les Nègres voulussent continuer leurs travaux immédiatement après la cessation du système d’apprentissage, mais en m’applaudissant du résultat heureux de la grande mesure qui s’accomplit, je vous félicite, ainsi que le pays, du progrès que fait chaque jour la reprise des habitudes industrielles. Tout annonce une heureuse perspective à l’agriculture. »

De la Trinidad, de Tabago, de Montsarrat, de Demerara, les nouvelles ne sont pas plus mauvaises.

Pour ceux qui ont voulu consciencieusement et par le seul amour de la justice que les Nègres fussent libres, c’est un point secondaire que les affranchis continuent à faire du sucre ou non, et s’ils n’en font pas il doit