Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/187

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damment par des machines faciles et peu coûteuses. Croirait-on que la principale objection qui, peut-être, en a empêché l’exécution a été la demande : que deviendront les porteurs d’eau ? »

Mais en même temps l’auteur de l’Essai comptait naïvement sur l’intervention du gouvernement pour amener l’accroissement de la population et prétendait que les variations de valeur de la monnaie sont sans importance ; il conseillait même de modifier de force cette valeur afin d’accroître le rendement des impôts par la cherté générale qui serait la conséquence de la mesure.

La cherté lui semblait désirable en tout temps non seulement pour les grains, mais pour toutes choses. « Le commerce ne peut être florissant que lorsque chacun se sert à son plus grand avantage de tout ce qui lui appartient ; si quelqu’une de ses parties est sans valeur, le propriétaire n’achète plus la denrée de son voisin, à qui cette denrée devient par là superflue. Ainsi l’avilissement de la denrée décourage le laboureur hors d’état de payer l’imposition. »

Melon avait dit pourtant ailleurs : « L’abon-