Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/230

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mains des financiers et qui en imposent par leur importance ; elles ne produisent rien ; l’argent n’engendre pas l’argent ; elles ne sont qu’un prélèvement, souvent abusif, sur la richesse circulante. Les revenus tirés des rentes, des loyers des maisons, des prêts de toute sorte ne sont pas non plus de véritables richesses ; ce sont des dettes annuelles payées à des propriétaires ou à des prêteurs. Quant aux revenus de l’industrie, ils ne servent qu’à couvrir les frais de production des objets fabriqués. De même, les revenus employés par les cultivateurs pour payer les frais de culture ne sont pas des richesses. Le seul revenu réel est celui qui reste quand tous les frais de production sont soldés ; c’est le revenu net des biens-fonds, qui est remis aux propriétaires du sol et qui ne correspond à aucun travail ; les propriétaires doivent le rendre à la nation, soit en achetant des consommations, soit en fournissant au prince les sommes nécessaires pour alimenter les services publics.

» Mais le revenu net réel n’est pas l’excédent du prix effectif de vente des denrées sur la dépense faite pour le produire, attendu que