Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/66

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on n’a alors pour se conduire que la conjecture et l’analogie, moyens d’investigation utiles, mais dangereux, surtout dans les mains de praticiens mal préparés à raisonner par leurs études préalables.

Les chirurgiens doivent donc s’instruire, concluait-il ; ceux d’entre eux qui ont perfectionné l’art avaient développé leur esprit par l’étude des langues savantes, par la culture des belles-lettres et de la philosophie. Si ces hommes distingués avaient pu grouper leurs efforts dans des Sociétés consacrées aux recherches nouvelles, les progrès qu’ils ont provoqués auraient été plus grands. L’Académie de chirurgie comble cette lacune. Grâce à elle, pourront désormais s’introduire dans l’art les connaissances tirées de la physique, de l’anatomie, de la chimie et aussi de la mécanique qui permet de construire des instruments et de doubler les forces des opérateurs.

Dans la Préface que nous venons de résumer, les commentateurs de Quesnay ont vu surtout un travail de philosophie. Sans doute, à ce point de vue, elle a de l’intérêt ; elle renferme un bon exposé de la méthode à