Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/67

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suivre dans les sciences d’observation[1]. Mais elle fut aussi une œuvre de circonstance ; l’appareil philosophique dont elle était revêtue était destiné à couvrir les conseils que Quesnay entendait donner à tous les praticiens de son temps, qu’ils s’appelassent médecins ou chirurgiens[2]. Il visait tout ensemble les habitudes conjecturales des docteurs, et la vanité des chirurgiens qui s’imaginaient, parce qu’ils étaient dépourvus d’instruction libérale, que les connaissances théoriques sont inutiles et que la pratique suffit à tout.

  1. « Il n’est pas possible d’exposer en une langue plus sobre et plus belle les lois de la méthode scientifique, dit M. Paul Reclus. Le premier volume des mémoires fut nommé le volume de Quesnay, car malgré les six mémoires de Petit, les articles d’Hévin, de Houstet et de Pagos, les travaux de Quesnay, surtout ses recherches sur la suppuration, la gangrène, les plaies, les ulcères et les tumeurs ont par les horizons nouveaux qu’ils ouvrirent à la science, une importance considérable. Ce volume fut un émerveillement pour l’Europe ». (Discours, déjà cité).
  2. Citant les noms des grands chirurgiens, Quesnay dit en note :

    « Plusieurs de ces grands hommes ont allié le titre de médecin à celui de chirurgien, parce que dans les Universités étrangères la médecine n’a pas été séparée de la chirurgie comme dans l’Université de Paris. »