Page:Schelling - Écrits philosophiques, 1847, trad. Bénard.djvu/371

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possibilité d’un échaffaudage d’erreurs qui repose dans toutes ses parties sur l’expérience et l’expérimentation. Comme si ce n’était pas toujours une théorie déjà existante, et dont on a plus ou moins conscience, qui détermine impérieusement le sens et l’ordre des recherches, en supposant qu’un instinct plus rare et plus heureux, ou une classification générale trouvée par une construction philosophique, n’ait pas assigné d’avance l’ordre naturel ! Et cependant l’expérience, qui peut bien apprendre des particularités mais, ne peut jamais donner une vue d’ensemble, n’en est pas moins considérée comme le principe infaillible de la connaissance de la nature.

Le germe de la terre n’a pu être développé que par la lumière ; car la matière doit devenir forme et se particulariser, afin que la lumière puisse apparaître comme essence et existence générale.

La forme générale de la particularisation des corps est celle par laquelle ils sont semblables à eux-mêmes, et sont dans une dépendance réciproque. C’est d’après le rapport à cette forme générale (qui est celle du passage de l’unité à la différence), que l’on doit chercher à comprendre toutes les qualités spécifiques de la matière.

Pour tous les êtres, le fait de sortir de l’identité est en même temps immédiatement leur retour à l’unité, qui est leur côté idéal, celui par lequel ils paraissent animés.

Exposer la formule générale des manifestations vi-