Page:Schelling - Écrits philosophiques, 1847, trad. Bénard.djvu/52

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aux grandes découvertes et aux fécondes inventions. Il n’est pas moins heureux, lorsqu’il poursuit, de sa verve satyrique, les faux philanthropes et les apôtres de l’utile, comme il les appelle. Le sarcasme et l’ironie, en effet, ne sont pas ménagés dans ces pages ; et, si la forme, qui est plus polémique que didactique, nuit souvent à l’exposition des idées, elle a contribué, avec l’éclat du style, aux succès de ces leçons et à celui du livre qui les reproduit. Ce livre fit une vive sensation au moment où il parut, et il a été plusieurs fois réimprimé depuis. Nous avons pensé que dans les circonstances actuelles, surtout, quand les questions relatives au haut enseignement sont à l’ordre du jour, une traduction des Leçons sur la méthode des Études académiques, malgré les vues systématiques propres à l’auteur, pourrait avoir son à-propos, et n’être pas sans effet, même sur des lecteurs français.

Quant au système, il ne faut pas s’attendre à en trouver ici une exposition complète et régulière. Les Leçons sur la Méthode des Études académiques contiennent, il est vrai, les idées de Schelling sur les points fondamentaux de la science, et sur les principales branches des connaissances humaines. Sous ce rapport, elles ont un caractère encyclopédique. Mais aucune de ces idées n’est développée. Les questions de méthode, ainsi que l’exigeait le plan du livre, occupent la place la plus considérable. Sur tout le reste, les solutions ne sont qu’indiquées. Le système, dans ses principales divisions, est à peine