Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/103

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sance, et comme connaissance elle-même ; mais, dis-moi d’abord, cher ami, si tu crois que l’unité de l’idéal et du réel se trouve, dans le principe de la connaissance, de la même manière qu’elle existe dans l’absolu ; ou bien supposes-tu que cette unité y soit différente ? Si elle est identique, nous sommes d’accord, et tu diras du principe de la connaissance, ce que nous disions de l’absolu ; alors, dans ce cas, nous pourrions nous entendre ; seulement, tu te trouverais en contradiction avec toi-même ; car, si la même unité absolue se trouve exprimée dans le principe de la connaissance comme elle l’est dans l’absolu, tu t’élèveras nécessairement, avec la connaissance même, au-dessus de la connaissance et de la conscience.

Lucien.

Tu sembles perdre de vue que nous regardons, il est vrai, l’unité comme absolue, en tant qu’elle est le principe de la connaissance, mais comme absolue seulement dans son rapport à la con-