Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/104

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science de la connaissance, et comme principe de la connaissance.

Bruno.

J’ignore si j’ai bien saisi l’idée que tu viens d’émettre. La connaissance, comme unité de la pensée et de là perception, c’est la conscience de nous-mêmes ; or, le principe de la conscience est cette même unité, mais considérée seulement sous un point de vue pur et absolu ; elle est donc la conscience absolue ; tandis que la conscience secondaire est celle qui est dérivée, celle qui a un principe. Maintenant, ton opinion est-elle qu’en philosophie, nous n’avons aucune raison de nous élever au-dessus de la conscience pure qui nous est donnée avec la conscience secondaire ; ou bien, devons-nous la considérer d’une autre manière que par rapport à la conscience dont elle est le principe.

Lucien.

Je partagerais assez cette dernière opinion.

Bruno.

Tu prétends donc aussi que l’unité, dans la