Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/143

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redevinssent égaux, et que la distante, qui n’est vivante que par son égalité avec le tempi inné, ne cessât point de l’être.

Par cette sagesse plus que mortelle qui maintient l’égalité dans la différence même, il arrive que les astres, dont les orbes sont en apparence des lignes qui ne forment point le cercle, décrivent, cependant, idéalement, de véritables circonférences. Jusqu’ici ; je n’ai parlé que sommairement de l’ordre des mouvements célestes ; si j’entrais dans tous les développements que comporte un tel sujet, je dépasserais le but que je me suis proposé en traitant cette matière. Toutefois, nous pourrons encore y revenir dans la suite ; mais nulle langue humaine n’est capable de louer dignement la sagesse divine ; de même que l’œil mortel ne suffit point à mesurer la profondeur de la céleste intelligence qui se découvre dans ces mouvements.

Maintenant nous allons chercher à démontrer d’après quelles lois l’ordre, le nombre, la grandeur et les autres qualités appréciables des as-