Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/144

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tres se trouvent déterminés. Quant à l’ordre, je dirai d’abord que le tout ne se compose que des transformations diverses de la même matière, mais qu’il renferme deux régions différentes. La première est habitée par les sphères d’un ordre supérieur auxquelles le temps s’est uni d’une manière beaucoup plus parfaite qu’aux autres, et dont l’unité se rapproche le plus de l’absolu ; et la seconde, par celles qui ont en elles-mêmes le temps d’une manière moins parfaite et qui, par conséquent, subsistent moins par elles-mêmes. Comme tout ce qui a la vie du temps en porte au dehors l’expression, qui est la ligne, laquelle, unie à la matière, produit la cohésion et la solidité ; il s’ensuit que parmi toutes les sphères, même les plus parfaites, chacune a reçu en particulier l’empreinte du temps, ou la ligne que nous appelons son axe, et dont les points extrêmes sont marqués par le sud et le nord ; qu’ensuite, le temps a été imprimé au tout, de telle sorte que, toutes ensemble, elles forment une ligne commune, et que, selon la place qu’elles y