Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/151

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résolu, dès ce moment, qu’avec cette différence, la séparation dans les choses aurait lieu : que les unes pourraient seulement, comme différence, rentrer dans l’indifférence ; que, de plus, elles seraient entièrement soumises à la pesanteur, à cause de la manière imparfaite dont le temps est en elles, et qu’elles paraîtraient comm mortes et sans vie ; qu’ensuite, dans les autres, la différence même deviendrait l’indifférence, parce qu’ayant en elles le temps et la vie d’une manière beaucoup plus parfaite, elles seraient vivantes, organiques, et qu’elles exprimeraient le mieux, parmi tous les êtres individuels, cette unité des sphères par laquelle elles sont libres, raisonnables, et deviennent leur propre univers.

Ainsi, tandis que dans les sphères célestes, ce qui était destiné à vivre dans un autre que soi-même se séparait de leur unité, celles-ci furent peuplées en même temps d’êtres vivants de toute espèce, selon les perfections diverses que renfermait la première unité ; et cela, par la même loi