Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/152

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qui rapprochait plus ou moins de la circonférence les orbites de ces mêmes sphères. Plus une sphère réunissait d’une manière parfaite l’unité par laquelle elle devenait organique, et celle par laquelle elle restait inorganique, plus elle se rapprochait nécessairement du type du mouvement.

Mais, au centre de toutes, dans l’image même de leur unité, brilla soudain la lumière immortelle qui est l’idée de toutes les choses. Car l’idée, qui est la forme, étant égale à la substance, ou plutôt étant cette substance même, il fallait bien qu’au point où, par la substance, toutes les choses ne font qu’un dans l’univers, l’idée de toutes y fût aussi exprimée. Afin donc que cette unité de l’essence et de la forme pût se manifester, la céleste Sagesse créa un astre qui est, à la fois, toute masse, toute lumière et le foyer du monde, ou, comme d’autres rappellent, la garde sacrée de Jupiter. Mais, comme cet astre a été lui-même tiré d’une unité supérieure, et qu’il est individuel, il exprime ce qui forme encore en lui la différence,