Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/155

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chaque sphère Mais, en même temps, l’année a été séparée du jour, en sorte que le temps inné et vivant de chaque sphère n’a pu devenir égal à celui de la sphère supérieure, ni se confondre avec lui.

Car, si le soleil pouvait ainsi devenir un avec une sphère, comme une chose est une avec soi-même, il en résulterait que cette sphère, pendant le même temps qu’elle emploie à se mouvoir une fois autour d’elle-même, exécuterait aussi son mouvement autour du soleil ; qu’ainsi l’année serait égale au jour ; mais alors la moitié de la terre ne jouirait ni de la vue du soleil, ni de la lumière. De même que nous voyons ces sphères inférieures appelées lunes, diriger toujours la même face vers celles dont elles sont les satellites, et avoir un seul temps pendant lequel elles se meuvent autour d’elles-mêmes et de leur planète. Mais la différence de la terre, laquelle n’est vivante que par sa réunion avec l’idée générale et l’âme de la terre, serait anéantie si elle venait à s’identifier avec l’unité relative du soleil. Ainsi