Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/18

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en effet, forme la base des systèmes de Descartes, de Spinosa, de Leibnitz et de Giordano Bruno, dont cet ouvrage, par son titre, rappelle le nom célèbre. Tous ces grands esprits ont abordé et traité ce sujet avec plus ou moins de clarté, plus ou moins de succès ; mais Schelling seul nous en a donné une démonstration complète.

À l’exemple de Platon y il emploie le dialogue comme étant la forme qui convient le mieux aux dissertations philosophiques de nature abstraite et scientifique, et parce que, dans l’argumentation, l’esprit se repose de la fatigue que lui cause presque toujours une déduction trop longue.

Nous nous sommes efforcé, dans cette traduction, d’être aussi textuel que possible, et de rendre, non seulement les idées de l’auteur, mais aussi la manière dont elles sont exprimées. Nous avons pensé qu’en négligeant la forme, surtout quand elle est apodictique, on s’expose à tronquer la pensée originale. Nous avons senti la nécessité de mettre ici en pratique le précepte que Cicéron donne au traducteur : Verbum pro verbo curabis