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s’exprime dans l’idée générale, par la raison. Ceci démontre en même temps l’unité et la différence des trois sciences : arithmétique, géométrie et philosophie. Ce serait un travail parfaitement inutile que d’entrer dans de plus amples explications sur l’organisme de la raison, telle qu’elle se réfléchit dans le jugement, lequel est le même que dans l’idée, avec la différence que nous avons établie déjà entre le jugement et l’idée générale. Quant à la conclusion qui pose l’éternel, d’une manière infinie, il nous suffit de remarquer que, réunissant en elle la possibilité, la réalité et la nécessité, toute différence ultérieure se borne à ce que l’unité de ces trois dernières, qui se retrouvent dans chaque conclusion, s’exprime sous la forme de l’infini, sous celle du fini, ou sous celle de l’éternel.

La forme infinie est la forme catégorique, la forme finie est l’hypothétique ; quant à celle qui tient le plus de la nature de l’éternel, c’est la disjonctive. Mais, dans chaque conclusion, quelle que soit d’ailleurs la différence, la majeure est toujours, par rapport à la mineure, caté-