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et de l’essence se trouve aussi immédiatement exprimée dans le réel, comme dans l’idéal lui-même. Reflétée dans l’idéal ou dans la pensée, cette éternelle unité du fini et de l’infini paraît étendue dans le temps sans commencement comme sans fin ; dans le réel ou dans le fini, elle se présente nécessairement et immédiatement comme unité complète, c’est l’espace ; quoique, dans le réel, seulement elle nous apparaisse comme unité suprême de la connaissance et de l’être. Car, si d’un côté l’espace nous apparaît comme la clarté et le repos absolu, comme l’être-suprême, qui est en soi-même son propre principe, formant un tout parfait, sans jamais agir, ni sortir hors de soi ; de l’autre, il est aussi, en même temps, la perceptibilité absolue et la plus haute idéalité ; et, soit que l’on considère le subjectif ou l’objectif dont le contraire disparaît complètement par rapport à lui, il se montre toujours comme la suprême indifférence de l’activité et de l’être. Mais du reste, l’activité et l’être sont en toute chose comme l’âme et le corps ; c’est pourquoi, aussi, la con-