Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/24

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l’autre, chacune à part, unité suprême, ne font qu’une seule et même chose ; en sorte que, l’une pouvant être mise à la place de l’autre, il devient absolument indiffèrent de donner à une œuvre qui est l’expression de ce point, l’une ou l’autre de ces deux qualités.

Il est nécessaire, je crois, de bien déterminer d’abord ce que nous entendons par ces mots, vérité et beauté afin de ne point mettre à l’égal de la beauté une chose qui pourrait ne lui être que subordonnée ; afin de ne point perdre de vue la vérité par excellence, en regardant comme supérieure à la beauté une vérité qui n’existerait point par elle-même.

Lucien.

Voila une matière et un sujet bien dignes d’être discutés.

Anselme.

Si tu le permets, excellent ami, toi qui places la vérité au-dessus de la beauté, bien qu’elle ne compte qu’un petit nombre de disciples capables