Aller au contenu

Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/243

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

substance enfin, considérée en soi, dont ce que nous appelons communément substance ne doit être regardé que comme simple reflet.

Les unités sont le dérivé des idées ; car, si dans les premières on considère la substance, et qu’ensuite on se représente celle-ci telle qu’elle est en soi, on aura les idées elles-mêmes. Mais si l’on observe, dans les unités, ce par quoi elles s’individualisent et se séparent de l’unité absolue, et si l’on considère la substance, en tant qu’elle est la réalité dans le principe individuel, on trouve que cette dernière reste encore, en apparence il est vrai, fidèle à la nature de l’immuable, comme la substance corporelle, qui ne change, n’augmente et ne diminue point, malgré la grande vicissitude des formes ; tandis que ce qui individualise est nécessairement sujet au changement, à l’inconstance et à la mort.

Ainsi, puisque dans l’idée Une il y a une unité infinie du monde modèle et du monde réel, l’unité secondaire formée de l’idée Une passe à l’existence individuelle, lorsqu’une idée générale se