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choisit, dans la plénitude infinie du monde reflété, un individu qui lui est conforme ; alors elle s’y rapporte comme l’âme au corps.

Plus cette partie du monde reflété est considérable, plus elle représente en elle l’univers, plus aussi le reflet qui est fini devient égal à la nature de l’image modèle, plus enfin l’unité se rapproche de la perfection de l’idée ou de la substance. Or, le reflet, par son rapport même, a toujours et nécessairement une nature déterminable ; tandis que celle de ce à quoi il correspond est déterminante.

Mais, comme dans l’idée de toutes les idées, ces deux natures ne font qu’une seule chose, et que, cette idée elle-même est la vie de la vie, l’action de toute action, on ne saurait dire d’elle qu’elle agit, parce qu’elle est l’acte lui-même. Ainsi, en elle, la volonté sera la nature déterminée, et la pensée la nature déterminante.

Donc, dans chaque chose, il y a le déterminable et le déterminant ; le premier est l’expression de la volonté divine, le second celle de l’intelligence divine. Cependant, la volonté et l’intelli-